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HOMMAGES

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Hommage aux Bateliers
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LA CHANSON DU MARINIER

Au pied du rivage, en clapotis,

Des vaguelettes meurent d’ennui.

Dans la pénombre survient le jour,

La nuit s’achève dans les faubourgs.

 

Quelques vieux chats, sales et galeux,

Longent la berge, le ventre creux,

Dans ce silence que vient troubler

La chansonnette d’un marinier :

 

« Je suis né sur elle et j’y mourrai.

Hiver comme été, je resterai

Sur ma péniche pour naviguer.

J’y crèverai, foi de marinier ! »

 

Sur sa péniche, il voit du pays,

Arpente la Seine, sa poésie.

Il aime à voguer sur les canaux,

Au Havre sera bien assez tôt.

 

Sur un chemin, quelques amoureux

Entrelacés sillonnent, heureux,

Dans ce silence que vient troubler

La chansonnette du marinier :

 

« Je suis né sur elle et j’y mourrai.

Hiver comme été, je resterai

Sur ma péniche pour naviguer.

J’y crèverai, foi de marinier ! »

 

Allure fière, cap droit devant,

Pull marinière, casquette au vent,

Ses mains sont liées jusqu’aux entrailles,

Propres, bien cirées, du gouvernail.

 

À bicyclette, près d’une écluse,

Une fillette tourne, s’amuse,

Dans ce silence que vient troubler

La chansonnette du marinier :

 

« Je suis né sur elle et j’y mourrai.

Hiver comme été, je resterai

Sur ma péniche pour naviguer.

J’y crèverai, foi de marinier ! »

 

Dans les bistrots, au gré des escales,

Anciens nouveaux, les marins s’installent

Autour du verre de l’amitié,

D’un fond de bière ou bien d’un rosé.

 

Ils parlent fort et rient tous ensemble.

Ils n’ont jamais tort, les murs en tremblent.

Un jour, en ce lieu, a résonné

La voix chagrine d’un habitué :

 

« Sur elle il est né, là il vécut.

Le capitaine ne sera plus

Sur sa péniche pour naviguer.

Il est parti notre marinier… »

© 2024 Paroles et Musique Katyushka Stanislavovna

©2024 Crédit Photo Collection Personnelle La Plume Slave Éditions

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