top of page

HOMMAGES

 Ces poèmes et textes de chansons protégés par un dépôt SACEM sont mis à disposition sur notre site, mais ne peuvent faire l'objet de lectures publiques sans l'obtention d'une autorisation préalable de l'auteure.

Pour toute demande, merci de vous rendre dans notre rubrique "Contact".

Catastrophe "Centrale nucléaire de Tchernobyl"
                                 26 Avril 1986
cover-r4x3w1000-60814436a1a2c-1-a-rec-sipa-ap20427247-000002.jpg

TCHERNOBYL

Là-bas, dans cette steppe immense, désertique

De la toute-puissante ex-Union soviétique,

Recouvert de son cercueil, le monstre sommeille

Sous les regards figés de ces ombres qui veillent.

 

Êtres sans visage, rongés par la souffrance,

À jamais condamnés par le poids de l’errance,

Votre combat demeure au cœur de nos mémoires,

Vous, les héros oubliés de cette sombre histoire.

 

Vous étiez ces hommes, ces femmes, ces enfants

Dont on ne parlait pas avant ce jour, avant 

Qu’il ne dévaste tout de son souffle maudit,

Ce petit atome que l’homme a enrichi.

 

Ont-ils éprouvé des regrets, ces dirigeants,

Devant les terres irradiées des paysans ?

La mort a tant frappé en ce vingt-six avril,

Quand le réacteur explosa à Tchernobyl.

 

Sur terre ou dans les airs, des soldats sont en guerre,

Projetés en enfer, de leurs mains ils s’enterrent.

Les gradés, eux, s’enfuient, au peuple ils ont menti.

Désormais rien ne sert de fuir le nucléaire.

 

Au pied du réacteur, ouvriers, ingénieurs,

Luttent contre la peur dans la même douleur.

Combattant à tout prix, même au prix de leur vie,

Ils s’effondrent à terre, en proie au nucléaire. 

 

Combien de ces enfants, mutilés, sans parents,

Irradiés par le vent, vivront d’autres printemps ?

Combien mourront aussi d’avoir été trahis,

Tant meurtris dans leur chair, au cœur du nucléaire ?

 

Elle est si belle la terre, homme tu es fou !

De grâce ! Entends les arbres bercés par le vent.

Là nichent les oiseaux, eux qui chantent pour nous

Dans nos villes et prairies, au soleil levant.

 

Écoute les vagues mourant sur les rochers,

La mer les a forgés durant des millénaires.

Et toi, sur cette planète, qu’as-tu créé ?

Les armes, la guerre, l’énergie nucléaire !

 

Ne la détruis pas ! Toi seul en es le gardien.

Tout t’a été offert, cet air que tu respires,

L’eau que tu bois, la lune, le soleil divin,

Toutes ces richesses sans pareil, cet empire.

 

L’herbe fertile que tu aimes à fouler,

Qui pourra la paître, chaque jour s’en gaver ?

Qu’en sera-t-il demain ? Pourront-ils enrayer

La fin de toute espèce, de l’humanité ?

 

Quand, un jour surréel, une frêle hirondelle

Sillonnera ce ciel de ses petites ailes

Naîtra l’espoir, à l’aube d’une ère sans fin.

Mais ce rêve un peu fou, lui, n’est pas pour demain...

© 2018 Paroles et Musique Katyushka Stanislavovna

bottom of page